Voilà nous y sommes, Samedi 17 Août 2013, dernier jour de notre fabuleux périple. 2 nuits que l’on ne dort pas, mélange d’excitation de tous vous retrouver et de tristesse en laissant derrière nous toutes ces terres encore inconnues. Cet article est écrit en direct live de l’avion qui nous mène à Paris. Encore 6h de vol pour Londres puis changement d’avion pour Paris. On ne sait pas encore si on pourra prendre le dernier train pour La Baule vu notre retard de 2h. Autrement ce sera nuit sur Paris et arrivée demain midi. L’aventure n’est pas encore vraiment finie !

Après plus de 20 destinations, 70 h de vols, 20 h de trains, 100 h de bus, 66 000 km parcourus, 150 plongées, 250 hôtels, et tant de fantastiques rencontres, la boucle est bouclée. Un mot toujours sur nos lèvres cependant : « On repart quand ? ».

On a souvent entendu qu’on avait de la chance de partir 1 an autour du monde. Non, ce n’est pas de la chance, juste une dose de courage et une envie si forte d’aller voir ailleurs. Que nous partons 1 semaine, 1 mois, 6 mois ou 1 an, c’est sûr que nos voyages ne seront plus les mêmes. Ils nous ont appris à se connaître, connaître aussi nos limites, rencontrer et se nourrir des autres. On nous avait aussi souvent dit que nous reviendrons changés, différents. Peut-être un peu, beaucoup. Ce qui change c’est de savoir que tout est possible aujourd’hui. Nous avons moins de garde-fous et de limites. Encore beaucoup de projets trottent dans nos têtes et on a hâte de pouvoir les réaliser.

Et puis, merci à tous pour vos mails si nombreux qui ont su réchauffer nos cœurs quand on en avait besoin, nous faire rire, nous faire suivre vos projets, nous rappeler notre pays et ses couacs politiques (il y en a eu cette année…) et autres.  Merci pour le temps que vous nous avez accordé et qui m’a servi de moteur pour écrire ce blog qui nous laissera une trace indélébile de ce voyage. Merci à ceux qui ont pu nous rendre visite et avec qui nous avons partagé tous ces bons moments et créés tant de souvenirs. Et le dernier remerciement ira pour tous ceux que nous avons rencontrés sur notre chemin et qui ont su nous faire découvrir leur pays d’une manière fantastique. Pensées particulières pour Mélita, les Chochos, Charles, Pauline et Guillaume, David, Jean Simon et Pamela. Nous avons tous hâte de vous revoir.

Le mot de la fin c’est pour maintenant et je peux vous dire qu’on en a les larmes aux yeux !

Nous quittons notre village paisible d’Unawatuna par train direction Beruwala. Cité balnéaire à 1h de Colombo. Il nous faudra une bonne heure de train où nous resterons debout et où nous prendrons le temps de discuter avec les locaux. Les seuls blancs à bord cela nous plait. En plus la route est superbe et nous suivons le bord de mer.

Nous prenons place dans nos chambres face mer, eh oui encore, et visitons notre hôtel et sa super piscine. Tout est parfait pour passer quelques jours ici. En début d’après-midi je découvre 5 têtes se pointer et c’est non sans émotion que je retrouve mes amis Nathalie, Pascal, Marion, Véronique et Stéphane. Voilà tout est réuni pour bien terminer notre séjour ! Nous passerons nos journées au bord de la mer ou la piscine selon l’humeur, à papoter, manger, boire…. Un vrai bonheur !

Et puis mercredi Stéphane a eu 39 ans (oups, il ne fallait peut être pas le dire…) et alors là ça a été une soirée de fête. Au programme champagne ramené de France, saucisson de Guérande, une excellente table et un gâteau chocolat très réussi pour ici. On a même fini dans la piscine avec nos coupes de champagne. Du luxe au bout du monde.

Il y a eu aussi les massages (Nathalie en garde un excellent souvenir, n’hésitez pas à lui demander pourquoi), le shopping avec Véro (qui avec son grand cœur parvient même à acheter une louche en coco dans une ferme à tortues… Oui oui cherchez le rapport nous on n’a toujours pas trouvé !?) , la conduite de Tuk tuk par Marion et Charlotte au volant, la découverte des fonds marins par Pascal et Stéphane et leurs superbes coups de soleil, la descente en canard apprise dans la piscine, tout comme le snorkeling pour papa….

Voilà tout ça sent la fin maintenant. Retour à New Delhi où nous passerons notre dernière nuit avant le grand retour. On reste sur notre petit nuage et comme me dit Maman on profite tant qu’on peut de ce ciel bleu, ces plages et ce sentiment de liberté qui ne nous a pas quitté de l’année.

Nous avons ouvert notre dernière enveloppe prématurément car elle se destine à Londres où nous ne ferons qu’une escale. Alors Oui nous relèverons le défi Balou et Yann et les photos seront postées sur le blog de France. Nous prendrons une photo aérienne du plus gros œuf de la ville et une photo en mémoire des Beatles et de leur album Abbey Road !

La route qui nous a menés vers les plages du sud nous rappelle sans cesse le tsunami de 2004. Ce mot est ici sur toutes les lèvres et nous découvrons de nombreux monuments en mémoire aux disparus. Même si la route est superbe, bordée de cocotiers avec une mer sauvage, nous tentons de nous imaginer ce qu’a pu être cette énorme vague. Ca fait froid dans le dos. Mais la route reste magnifique et longer ses côtes sauvages ont vraiment un air de vacances.

Après de nombreuses heures de route, comme toujours ici, nous voilà à Unawatuna, une des plus belles plages du Sri Lanka selon le Lonely Planet. Sauf que la réalité est moins rose. Eh oui, il pleut… Il ne faut pas oublier que nous sommes en période de mousson. Du coup l’eau turquoise est marron et nous rappelle l’eau de La Baule (ouh !!!).  Nous prenons place dans nos chambres dans une guesthouse. Et là le cauchemar continue. On a déjà payé 2 nuits (heureusement que 2 nuits) : l’odeur de moisissure envahie la chambre et les transats qui devraient se trouver sur la plage n’y sont plus. D’ailleurs il n’y a plus de plage à ce niveau-là et la mer vient frapper la route. On se retrouve et on se pose la question de savoir ce qu’on va faire. Les gars sont plus téméraires que nous et se mettent en route dans le village pour nous trouver un meilleur hôtel à meilleur prix. Nous avions à ce moment-là décidés de rester 1 semaine ici à profiter du soleil (mais où est-il ?), de la plage et de ses cocotiers. Pour nous aussi c’est les vacances ! De retour ils nous disent avoir fait l’affaire du siècle, ok on leur fait confiance. Pour se remettre en forme nous nous octroieront un super dessert le soir même au restaurant, c’est trop bon pour le moral.

Réveil le lendemain et on s’empresse de tirer les rideaux pour découvrir……. Un ciel gris ! Toujours pas de soleil. Du coup on décide de partir visiter la ville du sud Galle, ancienne colonie portugaise. Ce sera une super journée dans le vieux fort de Galle aux détours des ruelles. L’atmosphère est ici très agréable et reposante. On se perd dans toutes ces rues et ses églises, mosquée…. De retour en milieu d’après-midi il fait toujours gris gris gris… Allez gardons le moral car demain nouvel hôtel et peut être que le soleil apparaîtra.

Eh bien, la patience paie (ok on a eu que 2 jours pourris). Nous voilà dans un hôtel face mer avec une superbe chambre qui sent bon le propre et un balcon face mer ! Et le soleil est de la partie. On saute dans nos maillots et en route pour profiter. L’eau est à 27 degrés alors même si pour Ju et moi ça nous parait froid au début,  après 3 baignades c’est un vrai plaisir. Et tout le reste de la semaine sera bercé par le soleil, les vagues, notre apéro cubo (fameux jeu de cartes que l’on traîne depuis l’Equateur), et restos. De vraies vacances bien méritées !  On se régale, on se prélasse. Charlotte va nous faire un superbe bronzage à l’allemande avec la trace des lunettes et des tongues, de toute beauté ! Et papa prendra son pied et se baignera au moins 10 fois/ jour.

On constatera aussi en 1 semaine l’avancée de la mer. C’est surprenant et très inquiétant. Certaines terrasses de restaurant qui étaient sur la plage il y a 5 jours ne sont plus là. Malgré ça les sri lankais gardent leur sourire et travaillent un maximum pour éviter que cette plage ne disparaisse. Ils sont d’un optimisme à toute épreuve, c’est un bonheur de les voir et de pouvoir partager un peu de leur quotidien. Là encore le tsunami est sur toutes les bouches…

En fin de semaine on retrouve Myriam notre pote de Lyon rencontrée à Koh Tao. Elle passera 3 jours avec nous, un vrai bonheur avec son peps d’enfer !

Voilà demain on part d’Unawatuna le cœur gros car on connait presque tout le monde ici et on a vraiment passé de supers moments. Mais on file retrouver mes supers potes que j’ai hâte de voir. De nouvelles aventures arrivent ! Avant le retour, sujet que l’on n’aborde pas trop car ce n’est pas facile de se dire qu’on rentre. On est pas mal là, non ?!?

Ah le fameux thé de Ceylan, le voilà. Nous nous retrouvons au milieu des plantations ordonnées et d’une couleur verte extraordinaire. Notre route à travers les plantations va nous amener à Newara Elyia à 1880 m d’altitude. Autant vous dire que la polaire est de nouveau de sortie ! Le soleil tape fort mais l’altitude ne nous permet pas d’avoir chaud. Nous déambulerons dans la ville le reste de la journée et effectuerons de supers affaires. Eh oui sachez que Décathlon, Columbia, North Face ou Tomy Hilfiger ont leur usine de production ici. Donc tout est 10 à 15 fois moins cher. Ca fait rager non ?!?

Le dîner se passera dans l’unique pub de la ville où nous ne serons que nous. Le serveur est tellement heureux de nous avoir qu’il nous met un karaoké à fond dans les oreilles !

Le lendemain nous retrouvons notre chauffeur et nous dirigeons vers Tissamaharama notre porte d’entrée au parc naturel de Yala. Petite parenthèse à propos de notre chauffeur : on a tiré le pompon…. Notre véhicule est heureusement fort confortable car à 35 km/h de moyenne il faut être patient. D’autant plus qu’il passe de la seconde vitesse à la 5^ème tout naturellement ! Bien sûr il ne parle pas un mot d’anglais et a du mal à lire les panneaux. C’est un vrai sport !!! Ceci dit il nous a quand même emmenés à bon port après un délit de fuite suite à un accrochage lors d’un dépassement.

Nous voilà donc à Tissa petite bourgade pleine de charme entourée de lacs à nénuphars. Demain départ pour un safari jeep à 5h du matin. Le réveil se fait en douceur malgré un nouveau chauffeur plein de punch. Le parc est splendide surtout à la lueur du jour. Les images sont superbes et nous croiserons éléphants, crocodiles, ibis, paons, buffles, renard et une multitude d’oiseaux de toutes les couleurs. On en prend plein les yeux ! Malheureusement pas de léopard aujourd’hui. Eh oui, le parc de Yala est l’un des parcs ayant la plus grande concentration de léopards au monde. Nous rentrons vers midi et un bon petit déjeuner nous attend avant de prendre la route pour Mirissa où nous passerons 3 jours de repos au bord de la mer. Repos bien mérité après ces premiers jours de découvertes non stop.

La plage de Mirissa est abritée des vagues et courants et la température de l’eau est de 27 degrés. Tout est réuni pour quelques jours de farniente. Ici pas de touristes, seulement les locaux qui se baignent avec nous.  Et les calamars sont excellents, un vrai régal pour nos papilles. A part notre hôtel et le restaurant attenant il n’y a rien et c’est ainsi que nous décidons de partir dès demain pour Unatwatuna. Autre plage un peu plus touristique où nous farnienterons la semaine à venir. Avant de……. Surprise….. Méga surprise…. Retrouver mes supers copines Nathalie et Véronique à Beruwala. Eh oui, ces grandes folles sont ici aussi en vacances au Sri Lanka avec  Pascal, Stéphane et Marion, leurs familles. Ils sont fous !!!! Et nous on est trop heureux de pouvoir les voir, là au bout du monde.

3 jours à Delhi et nous voilà épuisés. Epuisés par le bruit des klaxons, les odeurs, la foule constante…. On attend vraiment qu’une chose c’est de quitter cette « jungle »humaine. D’autant plus que les 2 derniers jours notre estomac nous a lâché…. On a passé notre temps la tête dans la cuvette ou assis sur la cuvette ! Quelle poésie !

Et notre porte d’ouverture sera le Sri Lanka. En route pour l’aéroport, décollage prévu à 19h30 pour 3h15 de vol. Encore malades pendant le vol on vous laisse imaginer. On arrivera au fond du lit à Colombo à 23h30 et réveil 5h plus tard pour accueillir Papa et Charlotte à l’aéroport. La nuit fut courte, très courte. Ils arrivent à peu près frais et on est super content de se retrouver. On repart à l’hôtel prendre un PDJ bien trop copieux avant d’entamer notre montée sur Kandy en train. Tous épuisés nous parvenons quand même à nous régaler des paysages. C’est superbe. Tout est vert. On est entouré par la nature, des cocotiers aux palmiers en passant par des bambous géants. Et les Sri Lankais sont adorables. Toujours à notre service, curieux de savoir d’où l’on vient, respectueux, polis et un sourire en permanence pendu à leurs lèvres. Ça fait un bien fou et ca promet. Quel bonheur après Delhi ! Arrivés à la gare à midi nous nous dirigeons vers l’hôtel où nous passerons la journée à se reposer, dormir, lire les guides, manger…. Histoire d’être tous en forme dès le lendemain pour attaquer ces 3 dernières semaines.

Dimanche : 1^er jour. Nous décidons de flâner dans la ville de Kandy et nous laisser envahir par l’atmosphère. On fera le tour du lac sous un soleil de plomb et une température d’au moins 35 degrés. Mais ce qui est agréable ici c’est qu’il y a toujours de l’air pour nous rafraichir. Direction le temple à la dent de Buddha. Nous suivons des milliers de pèlerins vêtus de blanc et les bras chargés d’offrandes et arrivons au temple de Kandy. Epoustouflant. Tellement de monde et de vie ! Et cette atmosphère zen. Les gens ne cessent de nous regarder et nous sourire. Une douceur de vivre si agréable. On se laisse porter. Après la visite nous arpentons les rues de la ville et découvrons le marché côtoyant le tout nouveau et très moderne centre commercial, les rues où traverser n’est pas une mince affaire… Et puis on rencontrera un Monsieur sans dents qui nous dira que dès le soir même un spectacle de danse est organisé car le Président du Sri Lanka est à Kandy actuellement. Avec Charlotte nous courons acheter des places et quand nous revenons dire aux garçons que nous avons prévu un spectacle exceptionnel le soir même ils se sont bien moqués de nous ! Et pour cause…. Le spectacle ressemble à une danse de kermesse et les danseurs ne sont pas du tout synchronisés. Quant au Président… On le cherche encore ! Va pour 3 euros la place on prend ça avec le sourire et au moins on aura vu les costumes traditionnels ! Et puis pour finir en beauté cette journée rien de tel que du foie gras et une bouteille de St Emilion ! Papa a pensé à tout et nos papilles se sont régalées. On a fait goûter aux serveurs qui sont même revenus en redemander…

Notre second jour de visite à Kandy on le passera à visiter le jardin botanique vraiment sympa où les singes  s’amusent à montrer leurs dents. Vous noterez d’ailleurs SVP leur superbe coupe de cheveux ! Puis direction une usine de thé. Enfin nous finirons dans un atelier de pierres précieuses et semi précieuses où l’on restera plus d’1 heure à prendre des fous rires avec le vendeur. Ah la négociation ici est un vrai sport !

Voilà pour Kandy la culturelle, demain direction Nuwara Eliya et ses plantations de thé avant de rejoindre le parc national de Yala pour un safari jeep.

Après notre périple en Inde du nord, qui comme vous avez pu le constater nous a vraiment plu, il est l’heure pour nous de redescendre et retrouver nos supers potes Pauline et Guillaume rencontrés en Nouvelle Calédonie. On est tout excités à l’idée de les revoir et nous voilà de nouveau à rêver de Nouvelle Calédonie… Nous avons RDV à Agra, à 3h de train au sud de Delhi. Départ prévu de Manali à 16h30. Nous passerons la nuit dans le bus, moyennement confortable mais acceptable. Arrivés à Delhi à 5h du matin nous décidons de prendre un bus pour nous rendre à Agra, Fameuse ville où se trouve le Taj Mahal. De nouveau 5h de bus et nous voilà enfin à Agra. Quelle chaleur !!! Cela nous change vraiment du nord et nous voilà de nouveau à affronter des températures d’au moins 35 degrés.  Aussi nous affrontons de nouveau la misère plus présente et importante par ici que dans le nord. On prend sur soi mais quelles émotions. Nous retrouvons nos amis et à nous passerons la journée à papoter et se reposer.

Demain réveil à 5h45 pour pouvoir aller voir le Taj Mahal tôt, quand les visiteurs ne sont pas très nombreux. Prêts nous voilà face au Palais tout en marbre et pierres semi précieuses, un régal pour les yeux. Le cadre est superbe et enchanteur. On ne se lasse pas de prendre des photos. Après la visite direction une gargote pour petit déjeuner et savoir ce que l’on va faire ensuite. Reste 4 jours devant nous avant notre départ.  On est tous un peu crevés du bruit et de la chaleur et nous décidons de trouver un petit village pas très loin pour se mettre au calme. Destination Fatehpur sikri, petite bourgade (28 000  habitants quand même !) à 40 min d’Agra. La ville est connue pour sa mosquée en pierres rouges et c’est tout ! En général les gens viennent passer la journée ici directement d’Agra mais ne restent pas. Du coup il n’y a que 4 hôtels. Cela nous convient parfaitement.  Nous passerons 3 jours géniaux ici, au fin fond de l’Inde où aucun touriste ne prend le temps de se balader. On a fait de superbes rencontres de locaux, les gens  nous invitaient à visiter leur maison, nous ont offert des spécialités d’ici à manger…. C’était vraiment super et on a reçu tellement de sourires que le départ nous a pincé le cœur. Mais avant le départ nos chers amis Pauline et Guillaume nous parlent du Lassi Bang. Eh oui, on en avait entendu parler mais pas encore essayé. Alors après le calumet de la paix à 4 000 m d’altitude, nous voilà en train de boire un lassi à la marijuana. Ouahhh !!! Quel effet !!!! C’est délire ! Du coup Ju a été voir avec le serveur comment on faisait et on vous ramène l a recette !

Nous voilà de retour à Delhi pour 2 jours avant notre départ au Sri Lanka. Pauline et Guillaume sont toujours avec nous et on passe de supers moments. Pour eux encore 4 mois environ en Inde puis retour en Bretagne avant peut être un retour en Calédonie. On a vraiment été très contents de les voir et on s’est franchement bien marré. On leur souhaite un super voyage et à très vite sur les côtes bretonnes !

Et pour finir en beauté notre voyage en Inde, énigme de l’enveloppe résolue ! Merci Virginie et Ben d’avoir fait travailler nos méninges on s’est régalé. Réponse du rébus : Nous souhaitons une photo de vous deux sous le monument qui porte le même nom que Bill….. Il s’agit de l’India Gate. On vous laisse découvrir la photo. 

Nous voilà donc partis en ce mardi matin à la rencontre de l’Himalaya. Nous avons choisi un trek « moderate » de 3 jours et 2 nuits. Le matin du départ nous rencontrons les personnes avec qui nous partagerons l’expérience. Il s’agit de 4 jeunes Russes de Saint Petersburg et 1 française qui vit à Shanghai depuis plus de 10 ans. Départ donc de Manali en 4x4 pour 1 petite heure de route pendant laquelle nos 2 guides achèteront des denrées pour notre périple (viande, légumes…). Ah oui, nous sommes accompagnés de 2 guides, 1 cuisinier, 1 personne s’occupant des chevaux et de 6 chevaux. Arrivés à 3 000 mètres tout le monde descend et nous voilà partis pour monter 850 m de dénivelé.

Tout le monde à la pêche et les premières enjambées sont prometteuses. Le paysage est à couper le souffle même si les nuages feront partie de l’aventure. Le temps alterne à vitesse grand V entre nuages bas et éclaircies. 1 heure…. Pause…. On a tous le sourire……….. 2 heures de marche………. Pause….On commence à voir qui sont les leaders et qui sont à la traîne…. 3 heures de marche ……. Pause….. Les traits sont tirés, il fait chaud et la peau rougit……. 4 heures de marche : « C’est quand qu’on arrive ? »…… 4h30 de marche nous voilà au camp ! Un peu fatigués il faut le reconnaitre mais quelle vue ! On a traversé des champs de boutons d’or, pâquerettes, edelweiss….. Des vallées, montagnes, forêts…

Une fois arrivés les guides montent la tente principale dans laquelle nous dînerons. Ils nous donnent notre package « tente, duvets en plume, matelas mousse, pantalon et veste de ski pour lutter contre le froid ». Eh oui nous dormons ce soir à 3 850 mètres sous tente ! En pleine nature, c’est génial ! Les guides nous proposent le tchai (thé au lait épicé, un délice) et quelques gâteaux secs. Nous nous retrouvons tous ensemble dehors en pleine montagne et à côté de coulées de neige. Et comme on vous l’avait dit Manali est la ville de montagne de fumeurs de joints. Alors nos 4 Russes ne se sont pas fait prier et on a tous partagé ce calumet de la paix. A cette altitude ça fait de l’effet !

Puis il est l’heure de manger et nous nous installons tous en tailleurs sur des tapis de sol dans la tente principale. L’ambiance est très sympa autour de bougies. Au menu : Alo Gobi (jardinière de légumes épicée), Dal (lentilles), Chapatti (pain d’Inde du nord)…. Un régal. Et puis en route pour une bonne nuit de sommeil.

Lendemain réveil à 7h30 et départ réel à 10h30. On prend le temps de la toilette dans le ruisseau pour les plus courageux, du petit déjeuner lait tiède muesli, de plier les tentes et ranger les affaires. Aujourd’hui c’est 2h30 d’ascension, puis pause au bord du lac de Dieux, puis 2h de descente avant le prochain campement. Les mollets sont chauds et le moral au beau fixe. Là aussi on se régale de panoramas grandioses. Le temps est toujours très changeant mais pas de pluie dans la journée.  Nous sommes seuls à 4 000 m et c’est incroyable. Le dîner sera composé de pâtes avec sauce tomate, champignons, poivrons, oignons, ail et gingembre. A l’européenne ! Tout le monde apprécie.

Le 3^ème et dernier jour elle est là face à nous ! Au réveil le temps est dégagé et nous avons la chance d’apercevoir une partie de la chaîne himalayenne avec ses pics à 6 000 m. Incroyable, gigantesque ! Le programme de la journée c’est 5h de descente et alors là commence l’horreur. Le sentier est boueux et très glissant et nous devons descendre un dénivelé de 1 850 m….. Bonjour les cuisses, les mollets et les fessiers. Cette descente a été harassante (pour moi plus que pour Ju bien sûr !) et longue, très longue sous un soleil de plomb. Arrivés en bas à 16h et malgré mon genou en sang et mes larmes de crocodile (liées au moral abattu) je suis fière de moi.  C’était grandiose, magique, incroyable !

Aujourd’hui repos car aucun de nous ne parvient à marcher. Les courbatures ont raison de nous. Demain départ pour Delhi puis Agra où nous retrouverons nos copains de Nouvelle Calédonie Pauline et Guillaume pour quelques jours.

La route qui nous a menés de Mc Leod Ganj à Manali est superbe. Ok elle est longue, très longue…. Pour 240 km on a mis 7h ! Mais les paysages rencontrés ne nous ont pas fait regretter. Il s’agit de passer d’une vallée à l’autre à travers les montagnes. Nous étions étonnés de croiser un bon nombre de rizières et notre chauffeur nous a appris que l’Inde était le premier exportateur de riz, et ce devant la Thailande (à vérifier).

Nous prenons place dans une petite guesthouse avec jardin, propre et vraiment pas cher. Un bon plan Lonely Planet. La ville de Manali ne présente aucun intérêt alors dès le premier jour nous nous inscrivons pour un treck. Eh oui, nous savons que nous n’irons malheureusement pas à Leh, petite bourgade au cœur de l’Himalaya, car pour faire 480 km il faut compter 2 jours. Et nous devons repartir dans 10 jours donc le temps nous est compté. Du coup demain départ pour un treck de 3 jours qui va nous amener au lac de Bhrigu (Bain sacré des Dieux).

Nous dormirons sous tente nous serons peut être accompagnés d’un groupe de 4 russes ou seulement tous les deux avec un guide. Et un cuisinier pour nos bons repas. Voilà on est tout excités et on a hâte d’approcher l’Himalaya. Nous serons à ses pieds et auront une vue sur des pics à plus de 6 000 m. Pour notre treck nous monterons à 4 200 mètres.

Mc Leod Ganj est le siège du gouvernement tibétain en exil et la résidence du Dalai Lama. Petit point d’histoire : en 1950 les troupes chinoises sous contrôle de Mao Zedong envahirent le Tibet et firent tomber la capitale Lhassa 1 an plus tard. Après des années de résistance dans les campagnes des émeutes éclatèrent à Lasha. L’armée chinoise les « matèrent » et les souffrances infligées aux tibétains n’ont jamais été contestées. Peur pour sa vie et sa liberté le Dalai Lama a traversé clandestinement l’Himalaya pour se réfugier en Inde, pays qui lui accorda l’asile politique. Chaque année au moins 2 500 tibétains tentent la traversée dangereuse de l’Himalaya et on estime aujourd‘hui que 350 000 ont fui leur pays. Mc Leod Ganj et Dharamsala (ville plus importante à 10 km) comptent à ce jour environ 80 000 tibétains.

Mc Leod Ganj est une petite bourgade de … habitants perchée à 1 770 m d’altitude et on ne sait pas trop quoi en penser. Où sommes-nous réellement ? Les seules choses qui nous rappellent l’Inde sont les odeurs des épices et de la pisse, les animaux endormis en plein milieu de la route et les klaxons à tout bout de chant. Dès lors que l’on se promène dans ce village au milieu des montagnes on apprécie la fraîcheur des températures, les divers temples bouddhistes dont LE temple où réside le Dalai Lama, les stands qui vendent de grosses chaussettes en laine et toute sorte de bijoux. On aime aussi se promener et discuter avec les moines tibétains, les rares indiens ayant posé leurs valises ici et les touristes car il y en a par ici.

On ne sait pas trop où nous sommes, quelque part entre le Tibet et l’Inde. Il fait bon vivre et on en profite pour rechausser nos chaussures de montagne et faire quelques ballades. Un vrai plaisir après autant de temps de farniente sur la plage ! La vie est douce et on l’apprécie. Malheureusement le musée retraçant la douloureuse histoire des tibétains est fermé alors on tente d’en apprendre plus par le biais de notre guide, internet et de discussions. Il y a aussi des cours de yoga, de reiki ou de massages mais tout cela ne nous parle pas beaucoup. Alors on regarde de loin. Les gens sont peace and love ici avec le pétard en moins.

On trouve des drapeaux de prière partout dans et autour de la bourgade. Cela donne un air suspendu et surréaliste à la vie ici. On a eu la chance de voir les moines en pleine prière hier matin, très concentrés leurs voix sont rauques et chantantes.

Malheureusement pour nous nous ne profiterons pas de le vue apparemment superbe sur la vallée et les montagnes alentours car le temps est couvert. Mais cela ne nous a pas empêché de faire une super journée de marche notamment pour aller au lac Dal. Qui porte très bien son nom, je vous laisse découvrir la photo, vous verrez il n’y a que dalle... (Ok elle était facile).

Une trêve pour l’Inde qui fait du bien avant notre prochaine destination qui sera la ville de Manali, perchée elle aussi à plus de 2 000 m d’altitude. A propos de cette ville un tibétain parlant un peu le français nous a dit : « A Manali, pas bonjour, pas comment ça va, mais pétard pétard pétard ! ». On nous l’avait déjà dit même si la drogue est strictement interdite ici, alors on va aller vérifier. 

Nous voilà donc arrivés à Amritsar, au nord de Delhi, après 6 h de train. Alors, pour nous le train a été une très bonne surprise. On avait tellement entendu de choses à ce sujet que l’on s’attendait là aussi au pire. Nous étions en seconde classe assise wagon climatisé. Eh bien la SNCF pourrait en prendre de la graine. Les sièges sont inclinables comme dans un avion et l’espace est largement suffisant. En plus on nous sert le PDJ car nous sommes partis à 7h du matin ! Que de belles surprises. Ok, il faut éviter les toilettes surtout après 3 h de voyage… Mais bon, on prend sur soi.

Et nous passerons la journée du lendemain à visiter la ville. Nous prenons peur au réveil quand nous entendons des trombes d’eau tombées. Nous prendrons un rickshaw (petit taxi ressemblant aux tuk tuk thailandais) et bien heureusement car marcher dans la ville avec de l’eau jusqu’aux mollets, non merci ! Et nous découvrons le temple d’or, sanctuaire le plus sacré des sikhs. Quelques mots rapides sur le sikhisme pour ceux qui ne connaissent pas (comme nous avant d’arriver là) : il s’agit d’une religion qui a vu le jour, entre autre, en réaction au système des castes. Les sikhs croient en un Dieu unique. Comme les hindous et les bouddhistes ils croient en la réincarnation et au karma. Leur code moral est très strict avec l’interdiction de l’alcool, la drogue et le tabac. Vous verrez dans la galerie photo le portrait d’un sikh reconnaissable par les 5 emblèmes : Le kesh (chevelure et barbe non coupées qui symbolisent la sainteté), le kangha (peigne sui retient la longue chevelure), le kaccha (pantalon- caleçon qui symbolise la modestie), le kirpan (sabre ou épée symbolisant le pouvoir et la dignité) et le karra (bracelet d’acier porté au bras droit, signe de courage). Lors de la visite du temple nous devons nous couvrir la tête comme eux le font. Nous pénétrons dans un endroit irréel bien loin des bruits incessants de la ville. Le bâtiment est blanc maculé et les lunettes de soleil sont pour nous essentielles. L’atmosphère est particulière, très agréable et les pèlerins sont vraiment sympas avec nous. Ils viennent nous parler, veulent savoir d’où on vient, pourquoi sommes-nous ici, notre religion…. Ils sont très heureux de pouvoir discuter avec nous et nous prendre en photo. C’est drôle, ils sont plutôt timides au départ et dès lors que nous engageons la conversation on les sent les plus heureux du monde. Nous resterons plus de 3h au sein du temple et découvrirons la triste histoire des sikhs. Nous mangerons même le midi avec eux dans le réfectoire. Un repas nous est servi gratuitement et ils sont tellement heureux de nous l’offrir que nous en sommes émus. Voilà on a passé un super moment avec eux dans ce superbe endroit.

Là aussi les contrastes restent forts et la misère est bien présente. Mais nous apprenons à faire avec et cela nous fait beaucoup réfléchir.

Demain départ pour Mc Leod Ganj, siège du gouvernement tibétain en exil et résidence du 14 ème Dalai-Lama. En route pour de nouvelles aventures !

Nous voilà de retour à Bangkok après une nuit passée dans le train. Nous avons quitté notre petite île où il faisait bon vivre, nos amis plongeurs et nos copains les poissons. Le coeur gros tout de même, nous avons vraiment apprécié cette halte. Julien est diplômé haut la main et a eu sa première expérience "professionnelle" en encadrant 2 petites filles de 10 et 11 ans qui passaient leur niveau 1 de plongée. Le tout en anglais SVP car les filles sont Suédoises. Les parents ont été très contents et les fillettes également. Ju a recu une super carte de leur part avec un beau bracelet et un pourboire! Ses yeux brillaient de plaisir et d'émotion, un vrai régal. 

De mon côté j'en ai profité pour partir 3 jours sur les îles Ang Thong à 3h de bateau de Koh Tao. Ang Thong est un archipel de 40 îles non habitées et très peu visitées. Nous étions un groupe de 8 personnes et avons passé un super séjour. Au programme: ballades en kayak, visite de grottes, treck, pêche aux calamars dégustés le soir même au barbecue sur le bateau. Les paysages sont grandioses et il fait vraiment bon vivre.

Pour notre dernière soirée à Koh Tao nous avons fait un grand punch au club de plongée et quelle ambiance! 

Demain départ pour New Delhi et pour nous c'est le flou le plus total. On  pensait visiter le Ladakh dans le nord de l'Inde pour faire un treck. Sauf que les intempéries ont frappé très fort et certaines routes sont bloquées. Du coup il faudrait prendre l'avion mais étant en fin de voyage notre budget ne nous le permet plus. Plan B: retrouver nos amis de Lifou (Nouvelle Calédonie) qui atterissent à Bombay (Mumbai) le 10 Juillet. On se donne quelques jours sur place pour réfléchir et faire notre choix. En attendant on en profitera pour visiter Delhi et se régaler de plats indiens.

Enveloppe: Nous savons qui compte 4 pattes le matin, 2 le midi et 3 le soir, il s'agit de l'homme. Mais ce défi nous a posé quelques difficultés... A savoir qu'en Asie et donc en Thailande un enfant ne marche JAMAIS à 4 pattes. On le pose au sol uniquement dès qu'il commence à marcher. J'ai feinté avec la photo d'un enfant Birman ( d'où la peinture sur le visage. Eh oui à Koh Tao la plupart des habitants sont Birmans) en perte d'équilibre. La photo de l'adulte c'est notre mousse que l'on avait sur notre bateau de plongée. Un pur bonheur même s'il ne connaissait aucun mot en anglais. Pour la photo de la personne âgée avec sa canne, on est encore à sec...... Il nous reste 24h et on va tout faire pour trouver LE cliché.... On met tout en ligne dès notre arrivée sur Delhi!

On vous envoie quelques clichés de l'endroit où nous avons décidé de poser nos valises, Koh Tao. Départ prévu d'ici le 5 Juillet, on sera resté 1 mois 1/2 sur cette petite île et qu'est ce que ca nous plait! 

Nous goûtons de nouveau aux "joies"du réveil à 7h30 mais ici, c'est pour aller plonger. Les jours passent et se ressemblent avec une douceur tropicale. 3 plongées par jour pour tous les 2 la plupart du temps, des apéros sur la plage, plein de copains rencontrés de tous les coins du globe (So, Rudy, Charles, Karim, Marc, Lio, Colette, Chantal...... la liste est longue). Tous sont plongeurs. Et quand on ne plonge pas Julien révise et moi je vais me faire masser....

La première photo est le bateau que nous prenons tous les jours pour plonger, départ vers 9h30 et retour vers 16h30. A bord pastèque, ananas, biscuits, thé, café.... Vous verrez aussi Sophie à mes côtés, Julien et son instructeur adoré Charles, Julien dans le jaccuzzi en compagnie de Rudy et Karim..... Et tous les paysages de rêve que nous croisons tous les jours.

Allez ne faite pas la tête, l'été arrive....

Aux dernières nouvelles nous étions hésitants et perplexes car pas de programme prévu. Nous avions fait le choix de nous laisser porter par le vent et les rencontres. Nous avons donc pris le chemin de Koh Tao, petite île de 21 km2 dans le golfe de Thailande. Cette île est très connue pour ses plongées car elle compte de nombreux sites, eau à 30 degrés à 25 mètre de fond, pas de courants et ne sont pas chères du tout. Il fait bon vivre ici mais c'est vrai qu'un non plongeur fera le tour très rapidement, Il n'y a pas grand chose d'autre à faire dans le coin.

Nous passerons nos 4 premiers jours dans un bungalow offert par un club de plongée car nous nous sommes inscrits pour diverses formations. Julien s'acharnera sur une formation "stress and rescue" et moi sur les plongées profondes. On rencontrera Rudy et Sophie, des Lillois plongeurs en voyage prolongé, qui deviendront nos futurs voisins.

Puis au bout de 4 jours on se pose autour d'un bon poulet curry vert et tout naturellement nous décidons de prolonger notre séjour ici. On se sent vraiment très bien et ce sera l'occasion pour Julien de passer son dive master (formation qui lui permet d'accompagner des palanquées de plongeurs et du coup d'être reconnu en tant que professionnel de la plongée. Par la suite on le paiera pour plonger et pas l'inverse). De mon côté je négocie avec le club un forfait pour plonger tous les jours dans diverses conditions. Chacun y trouve son compte. Nous modifions donc nos billets pour l'Inde et décalons de 3 semaines notre départ. Il nous faudra juste faire un aller-retour en Birmanie par bateau pour prolonger notre Visa. Nous trouvons un bungalow à louer en hauteur face mer et son chemin privatif pour aller faire du snorkeling.... Que du bonheur! La nuit on entend les vagues!! 

Et puis Julien a retrouvé Charles, son insctructeur de plongée à Bali. du coup Charles sera son formateur. On est tous très heureux de se recroiser. Et demain arrivent pour quelques jours nos amis les Suisses Léa et Boris que nous avions rencontré à Derawan. Le monde est petit finalement! De belles soirées s'annoncent. On se sent un peu comme à la maison ici. 

Patience les photos suivent dès que.....

Le choix entre Thailande et Birmanie se fera de lui même. Eh oui arrivés à l'ambassade d'Inde pour notre demande de Visa on nous indique que les délais actuels sont de 15 jours. Du coup pas le temps de partir visiter la Birmanie, ce sera pour une prochaine.

De retour à la guesthouse nous effectuons des recherches via le net pour savoir où aller en Thailande. On apprend que c'est la prériode des moussons et que la côte ouest n'est vraiment pas intéressante à cette période de l'année..... Déception..... Du coup pour plonger il nous faut aller sur les îles du golfe de Thailande. Connaissant déjà Koh Phangan nous optons pour Koh Tao. Mais rester 3 semaines à Koh Tao.... Comment dire, moi ce ne m'enchante guère. C'est un coup dur. Alors on verra, on va se laisser guider au fil des rencontres et porter par le vent.... Ce soir nuit en bus puis ferry direction Koh Tao où nous profiterons tout de même de plongées. 

Heureusement un défi glissé dans une enveloppe nous remonte le moral. Merci Angela et Lapin pour cette nouvelle énigme. "le matin, je marche à 4 pattes. Le midi je marche à 2 pattes. Le soir je marche à 3 pattes. Prends moi en photo à chacun de ces moments de la journée". On a une petite idée mais les votres sont aussi les bienvenues. On attend vos idées avant de se lancer dans ces tirages photos! 

Eh oui, toute bonne chose a une fin. Terminé les îles malaisiennes nous voilà de retour à Kuala Lumpur. Encore un voyage qui a usé de notre patience, mais bon la Malaisie c'est ca aussi et ils sont tellement gentils qu'on ne leur en veut jamais...

Sur le papier: Départ de l'île avec le premier bateau à 8h. Départ d'un taxi à 10h pour nous emmener à Tana Merah où nous prendrons le jungle train jusqu'à Kuala Lipis. 2h de taxi pour se rendre à la gare. Train à 15h, trajet de 5h. Puis nuit sur Kuala Lipis et départ en bus des le lendemain matin à 8h pour Kuala Lumpur....

Dans la réalité: Prêts à embarquer dès 8h nous voyons le bateau arrivé. Malheureusement ce dernier ne veut pas nous emmener car apparemment pas prévu au programme.... On le voit repartir et nous bras balants sur le quai, on ne comprend rien! Puis le voilà qui revient 15 minutes plus tard et au final il peut nous emmener.... On ne cherche pas à comprendre, ici c'est comme ca. Nous voilà à terre 1/2h plus tard pour un bon petit déjeuner en attendant notre taxi. On se régale de roti canai (ressemble aux nans indiens) accompagné d'un jus d'orange. 10h sonne et nous voilà dans le taxi, c'est parti pour 2h. 
Sauf qu'on ne mettra pas 2h... Mais 1h.... Et comment dire arriver à 11h à Tana Merah où il n'y a rien sauf une gare et prendre son train à 15h, c'est....... L'horreur. Et on patientra 5h30 dans cette gare où la chaleur est écrasante. On se dit que du coup on mérite bien un billet en classe supérieure avec sièges inclinables et clim. Eh ben non, ce train ne compte qu'une seule classe, notre rêve s'envole.Et puis à 15h pas de train..... 15h15 pas de train.... 15h30 pas de train..... Les nerfs lâchent...... 16h pas de train..... 16h30 le voilà qui rentre en gare!!! Nous sommes enfin soulagés de pouvoir aller s'asseoir et admirer le paysage qui va s'offrir à nous... Sauf que le train est complet dons pas de places assises. Je vous laisse imaginer notre état physique et nerveux. Au fil des gares des gens descendent et on parvient tous à trouver une place. Et heureusement que Martin a gérer une caisse en polystyrène pleine de glacons dans  laquelle il a glissé les restes de fromage. Du coup on s'improvise un super pique nique. L'odeur fera même se déplacer le contrôleur, eh oui ici il n'y a pas de fromage!! Vu le retard pris au départ nous arriverons à Kuala Lipis à 22h30. Du coup on réfléchit et 2 possibilités s'offrent à nous:

- Prendre une nuit d'hôtel

- Prendre le train de nuit prévu à 00h30 pour Kuala Lumpur.

On se dit que vu où on en est autant prendre le train de nuit. Et puis il y aura des couchettes donc on pourra se reposer et arrivés en forme à Kuala Lumpur pour profiter. Bastien et Guillaume vont gérer l'achat de quelques bières pour s'hydrater et patienter. Ils sont parvenus à en trouver dans la seule épicerie chinoise de cette ville, chapeau les gars! De notre côté nous partons réserver les billets mais le contrôleur nous indique que la billeterie n'ouvre qu'à minuit. On patiente tranquillement 1h30. A minuit nous partons réserver nos billets et demandons 5 couchettes en classe supérieure.... Eh ben non.... Complet !!!! Du coup on va se retrouver à passer la nuit sur des sièges. On en rit! Et c'est reparti pour quelques heures de train, arrivée prévue à Kuala Lumpur a 9h. La nuit se passe tant bien que mal.

Nous voilà arrivés à bon port a 9h, parfait.

Et là Bastien, Martin et Guillaume nous ont réservé une surprise de taille.... Ils nous font prendre le métro et nous indiquent avoir réservé 2 nuits d'hôtels en plein centre ville. Ils nous disent de ne pas s'attendre au luxe, par exemple les toilettes sont communs, à la turque et il n'y a pas de porte donc on se retrouve face à face à voir le voisin faire ses besoins.... Quels blagueurs!!!! Ils nous emmènent à l'hôtel Pacific Regency dans le triangle d'or de Kuala Lumpur (quartier des tours petronas), hôtel 5 étoiles. On n'en revient pas! C'est majestueux. Ils nous ont réservé des suites et il y a même une cuisine avec. La salle de bain est toute en marbre, eau chaude. Vue imprenable car nos chambres sont au 29 ème étage. Et le clou est le bar lounge avec piscine sur les toits au 33 ème étage! C'est complètement dingue, ils sont complètement dingues! Après nos péripéties ferroviaires c'est vraiment génial. Même les oreillers sont en plumes. C'est le plus bel hôtel que nous ayons eu la possibilité de voir et ce sera le plus luxueux de notre voyage. Ca nous fait un bien fou. C'est drôle mais on n'a pas pris une douche chaude (surtout dans une salle de bain 100% marbre) depuis des mois et on a eu l'impression d'être en France au mois de Novembre. On s'est vraiment bien habitué aux températures de plus de 30 degrés et aux douches froides finalement! On a même pris des bains avec plein de bulles.... Que du bonheur. MERCI les gars c'est vraiment génial, ca fait un bien fou!!!!

Nous nous sommes balladés au gré des rues de Kuala Lumpur ces 2 derniers jours mais nous avons surtout profité de la piscine au 33 ème étage et des nuits autour de cette dernière bien arrosées. On s'est fait un gros plaisir le dernier soir avec champagne Mum et rhum Havana 7 ans d'âge.A 1h j'ai laissé les gars qui ont terminé leur soirée au petit matin (6h tout de même ) et goûté aux nuits Malaisiennes! Guillaume leur a quand même fait visiter 2 hôpitaux à 2h du matin suite à une luxation de la clavicule.... Bravo, voilà ce que c'est quand on ne sait pas dansé le paquito (danse des férias du sud ouest)!!! Tout va mieux pour lui, fort heureusement. Enfin on a bien fait les fous et des souvenirs plein la tête. Un grand Merci à vous 3 et à très vite! Bon voyage!

Voilà la Malaisie c'est terminé et on a un pincement au coeur. On a passé un excellent séjour ici. Nous voici arrivé à Bangkok et le contraste Singapour (car nous avons repris l'avion de Singapour) Bangkok est saisissant.... On ne sait pas trop ce que nous allons faire les 3 semaines à venir. On parlait de Birmanie ou des îles thailandaises pour profiter des dernières superbes plages et des plongées avant notre retour qui approche à grands pas. On réfléchit et on vous tient au courant.

Nous voilà prêts à passer une nouvelle semaine sur une île au nord est de la Malaisie très réputée pour ses plongées. Nous posons bagages dans un charmant bungalow face mer avec la climatisation et une salle de bain personelle et de compétition, quel plaisir! La baie où nous logeons est toute petite et compte pas plus de 4 hotels (bungalows) - restaurants (guinguettes) et 1 centre de plongée.

Jour 1 = On arrive reposés et très en forme, les garcons vont se renseigner dans la foulée sur les plongées. Après une heure les voilà de retour, l'un avec une inscription à l'Open Water (premier niveau en plongée) et l'autre avec une inscription pour plongées sur épaves et plongées profondes. En résumé les garcons ont déjà le nez dans les bouquins et ce pour 2 jours encore.... Du coup j'en profite et je lis un très bon polar à l'ombre des cocotiers en attendant que tout ce petit monde soit dispo pour plonger tous ensemble.

Jour 2 = Premières plongées pour Bastien, il est aux anges. Encore quelques révisions pour aujourd'hui et demain il passe le test et sera peut être diplômé. Julien  quant à lui s'éclate à plonger sur des épaves et à 40 mètres de fond. Lui aussi aura encore un bouquin à potasser pour passer un test qui le mènera au niveau supérieur. En même temps ils ont vraiment raison car avec une eau à 31 degrés et des poissons partout il faut bien se faire plaisir. Et moi je les attends toujours sur mon transat....

Jour 3 = Champagne !!!! Bastien et Julien ont décroché leurs diplômes et nous voilà prêts pour plonger ensemble dès demain. La journée se passe entre baignades, lecture et jus de fruit frais. De vraies vacances!

Jour 4 = SURPRISE.......Eh oui........ Qui va là? ...... Ils arrivent droit de France...... Voilà Martin, dixit le Caméléon, et Guillaume, le petit blond d'Artix, les amis de Ju débarqués sur l'île pour lui faire une surprise. Face à eux il en perd ses moyens et reste complètement gaga. Il n'en revient pas.Bien entendu Bastien et moi même étions de mèche et nous avons su tenir notre langue pour que cette surprise soit à la hauteur. Du coup on finira notre séjour en Malaisie à leurs côtés.Une fois les valises déposées dans leur bungalow un saut dans l'eau et les jeux d'enfants repartent de plus belle. Après une bonne douche nous voilà tous prêts pour l'apéritif. Ici nous sommes dans un pays musulman et seul 1 restaurant propose quelques bières. Mais nous ne nous attendions pas à retrouver un goût de France pour l'apéritif. Eh oui les gars nous ont ramené un super colis: saucisson, saucisse sèche, magret de canard séché aux herbes, chorizo, fromage de brebis, camembert, 2 bouteilles de rouge et une bouteille de Ricard. Quel plaisir pour nos papilles. On se régale, on se délecte, on en profite, c'est fantastique! On est super bien tous les 5 et les bonnes blagues sont de la partie. Ce qui est génial c'est que les 2 loustics ont aussi leur niveau de plongée donc demain on descend tous ensemble. On se couchera tôt pour être en forme le lendemain même si Martin et Guillaume ne sont pas fatigués et terminent leur soirée sur la plage autour de quelques bières..... 

Jour 5 = Plongées!!! Nous voilà partis pour 2 plongées. Un pur bonheur même si Martin ne sait pas palmer et qu'il nous envoie toutes les 2 minutes une palme en pleine figure... Ok on lui pardonne ca fait 2 ans qu'il n'a pas pratiqué ; )! Pour les autres ils sont comme des poissons dans l'eau. On profitera de la vie sous marine malgré une visibilité moyenne. Les gars arrivent encore à se chamailler sous l'eau avec des blagues très débiles (par exemple glisser un comcombre de mer dans la combinaison du voisin...). Puis quelques baigandes pour le reste de la journée. Le soir on remet ca et de nouveau nos papilles se raniment autour des bons produits francais. On se couche tôt car demain dernier jour ici et dernières plongée. Et puis la fête on la fera à Kuala Lumpur avant le départ de tout le monde. 

Jour 6 = Lever 7h30.... Dur dur pour nos 2 nouveaux arrivés.... Après un petit dej direction plongées. Encore un spectacle fascinant. Malgré 2 paires de lunettes perdues sur le bateau et un poids de 2 kg tombé sur mon pied tout le monde a le sourire. Dernière soirée face mer sur cette île quelque peu paradisiaque. Allez Martin, fais pas la tête tu palmes comme un Dieu...
 

Après la jungle du Taman Negara rien de tel que de passer une dizaine de jours suur les iles. Là aussi toute une histoire pour atteinde notre première destination qu'est Pulau Kapas, île au nord est de la péninsule malaisienne. Cela a même été notre pire périple depuis le début de notre voyage alors désolé Bastien de t'avoir fait partager notre plan galère...... Je m'explique:

Notre point de départ en bus sera Kula Lumpur pour une arrivée à Kuala Terengganu d'où nous enchainerons sur un bateau pour Pulau Kapas. Nos billets en poche nous devons nous rendre à la gare de Kuala Lumpur à 21h30 pour un départ de bus prévu à 22h. Il pleut des trombes d'eau et avec tous nos sacs nous prendrons un taxi direction la gare. Le chauffeur roule comme un dingue et nous fait quelques frayeurs. Comme prévu nous voilà prêts à 21h30. La gare routière d'où nous partons est aussi petite que la gare ferroviaire de Saint Nazaire. Avec en prime des annonces au micro faites par une personne qui ne parle pas mais qui crie... Un pur plaisir à 21h30 quand on commence à fatiguer. Pas de climatisation non plus et une chaleur de 28 degrés constatée, on commence à ne pas sentir très bon. Et là on attend.... On attend.... On attend.... On attend toujours..... Et à 23h30 notre bus arrive!!!! On est super énervés d'avoir attendu si longtemps mais bon on se plie au rythme. Le temps de trajet est de 7h ce qui devrait nous faire arriver le lendemain vers 7h. Une bonne nuit dans le bus, pas de problème, déjà fait à maintes reprises et sans encombres. Mais alors là! La climatisation ne se règle pas, il fait très très froid dans ce foutu bus au point de sortir nos duvets...... On se demande aussi s'il y a des amortisseurs.... Et la route! On s'est cru au Paris Dakar. En bref, on n'a pas fermé l'oeil, pris froid et on est crevé. À 6h du matin on se dit que c'est bientôt fini et que l'arrivée est proche. Sauf que..... Le bus s'arrête en pleine pampa 3/4 heure..... Eh oui le chauffeur est parti faire sa prière..... Je vous assure qu'il faut être très patients. Enfin, nous arriverons à bon port à 8h30 (no comment) et nous enchaînerons par un taxi boat pour enfin se prélasser à Pulau Kapas. Et là chanegment de décor: eaux turquoises à 31 degrés, chaleur à l'ombre 34 degrés, île de 2 km2 grand maxi et les 3/4 recouverts de jungle. Les plages sont superbes, pas de béton, que des bungalows et très peu de touristes. Un petit paradis bien mérité! Julien en profitera pour plonger tous les jours (il est vraiment mordu) et Bastien m'accompagnera dans des sessions de snorkeling (PMT = palmes, masque et tuba) grandioses. Il verra même son premier requin! Du coup il projette de passer son Open Water en plongée bouteille pour pouvoir nous suivre sur les prochaines îles. On passera notre temps entre baignade, plongées, lecture, boire des jus de mangue frais, jouer au Cubo (fameux jeu de cartes appris en Equateur), et manger. Et puis après 5 jours il nous faut repartir vers de nouvelles aventures. Quel souvenir notre petite île de Robinson! Aujourd'hui bus direction le nord du nord Kuala Besut pour prendre le premier bateau demain matin direction Pulau Perenthian.

Nous décidons de rejoindre le parc national du Taman Negara pour y passer 3 jours. Ce ne sera pas moins de 2 heures de bus et 3 heures de bateau avant d'arriver à notre destination. Le trajet se fait sous le beau temps et la ballade en bateau est super agréable pour découvrir la jungle en douceur. A 1/2 h d'arriver nous constatons que la mousson n'est pas complètement finie ici et nous finirons le trajet sous des trombes d'eau.... On croise les doigts pour les jours à venir. Nous prenons place dans un hôtel ... comment dire ... rudimentaire. Pas d'eau chaude, cela nous change guère mais quand il pleut c'est beaucoup moins agréable. Dès le soir venu nous ferons une ballade d'une heure de nuit à l'entrée du parc et de belles découvertes: un scorpion luminescent et une tarentule d'environ 25 cm! Ca promet! 

Le lendemain lever à 8h pour une journée au coeur de la jungle. Il ne pleut plus et il fait une chaleur écrasante. Le plus difficile à supporter reste l'humidité et elle ne nous fait pas de cadeau. Nous ferons un treck de 3h au coeur de la jungle et je peux vous dire qu'on n'a jamais autant transpiré! Du coup le treck facile devient plus compliqué. Nous ne croiserons que des insectes mais les arbres sont majestueux et nous offrent un superbe spectacle. Nous prendrons un pont de singe à 25 mètres au dessus du sol, belle expérience. Facile pour les gars mais un peu moins pour moi.

Puis après un bon repas malais en route pour rencontrer des orang asli, population aborigène vivant au coeur de la jungle. Ils sont nomades et chasseurs-cueilleurs. Ces derniers changent de camp dès lors qu'ils ont épuisé les ressources naturelles autour de leur camp de base ou au décès d'un des leurs. Le village que nous verrons compte environ 60 personnes et ils sont installés dans ce camp depuis plus d'un an. Pas d'école pour les enfants et les principales activités sont la chasse, la pêche et la cueillette. Ils ne peuvent pas quitter leur camp et par conséquent se reproduisent entre eux. Leurs maisons sont de belles cabanes avec une pièce principale pour dormir et manger. Le repas se fait à même le sol avec un feu creusé dans la terre. Les garcons se sont initiés à chasser à la sarbacane.... Et avant de repartir en bateau pour regagner notre camp une pluie diluvienne nous tombe dessus! Nous sommes trempés jusqu'aux os et les gars terminent à l'eau au milieu de la jungle! Un décor de rêve pour une douche sous la mousson. Mais cela ne s'arrête pas là car pour le retour nous passons des rapides en bateau et notre chauffeur n'a pas eu meilleur idée que de faire balancer le bateau de droite à gauche pour se retrouver trempé de chez trempé. Bien sûr cela éclate les gars et ils se croient dans un parc d'attraction. Ils en redemandent même, moi un peu moins...On rentre en grelottant et au pas de course. On (Je) a hâte de se réchauffer sous une bonne douche chaude .... Ah mais non Emilie, vous n'avez pas d'eau chaude !!!! 

Petite aparté qui a son importance: je faisais part de notre étonnement dans notre article précédent sur Singapour quant aux moustaches portées par quasi tous les indiens. Pourquoi? Coco a su m'apporter la réponse alors Merci la belle Coco. "Avant le 18 ème siècle, seuls les Indiens des castes supérieures étaient autorisés à porter la moustache, les autres devaient être rasés de très près. Au 19ème, les soldats indiens servant dans les armées britanniques voyaient d'un très mauvais oeil que leurs superieurs de guerre ne soient pas munis de leur vestige. Si bien qu'après tant de victoires, la moustache devint un symbole du règne et de la supériorité britanniques en Inde.

Alors oui, maintenant toutes ces lois ont été abolies. Libre à celui qui veut d'arborer son trophée avec plus ou moins de classe et de laisser éclater au grand jour ce symbole de virilité si important en Inde. Tous les maharanas la portaient.

La moustache est à l’homme d’Inde du sud ce que les bijoux sont à la femme. Se raser est considéré une marque d’impolitesse, à l’exception de 2 occasions: le deuil, ou le pèlerinage au temple de Tirupati."

Fraichement débarqués à Changi, aéroport de Singapour, le changement est radical pour nous. Pas un bruit, pas une odeur, pas de mouvements de foule... Dès l'aéroport on ne comprend pas trop. Nous n'entendons aucune annonce de vol mais un fond sonore de musique classique, très relaxante. Puis nous découvrons des fauteuils en cuir avec possibilité de se faire masser gratuitement le temps d'attendre son vol.... On a, dès le premier pied posé sur le sol, ce sentiment de ville qui a tout réussi. Elle est d'ailleurs reconnue pour son modèle de réussite économique à travers le monde. Nous serons de passage 3 jours ici juste le temps de flaner au gré des différents quartiers. Nous avons choisi de loger dans un backpaker à Little India, quartier au nord de la ville et qui comme son nom l'indique nous donnera un avant goût de ce qui nous attend dans quelques mois. Ici les maisons sont colorées, les odeurs d'épices vous chatouillent les narines, la musique sort de toute part et les plats sont un délice. Une question nous taraude tout de même: pourquoi les indiens portent-ils tous une moustache? Si vous avez la réponse je suis preneuse!

Puis nous découvrirons le quartier colonial avec ses batisses de style anglais et entourées le plus souvent d'une végétation dense et luxuriante pour ensuite se retrouver à Chinatown. Et en traversant une rue, juste une, vous vous retrouvez dans le quartier des affaires et des hôtels de luxe. Cette ville nous plait et nous fascine. Déambuler dans ces rues est un vrai régal. Tout est ultra propre, à se demander s'ils ne briquent pas les trottoirs tous les matins!

Et là on comprend pourquoi..... Singapour c'est LA ville des interdits par excellence! Pas compliqué dans ces conditions que le taux de criminalité soit quasi à zéro, que tout soit ultra brite, qu'il n'y ait jamais de mot plus haut que l'autre dans les rues.... Tout cela nous laisse pantois. La liste des interdictions est longue, très longue ici. Et attention les amendes sont lourdes et tombent très facilement.

- Interdit de vendre ou d'importer du chewing-gum! Pourquoi? Apparemment il y a quelques années des étudiants s'amusaient à glisser leurs chewing-gum dans les rames de métro ce qui bloquait tout le système...

- Interdit de jeter quelque chose par terre. Si on vous prend en train de le faire en plus de l'amende vous aurez droit à aller nettoyer les rues le dimanche avec un écriteau sur le dos.

- Interdit de cracher par terre. Et pourtant la population singapourienne compte plus de 70% de chinois qui culturellement passent leur temps à cracher

- Interdit d'uriner dans la rue

- Interdit de fumer dans les lieux publics ET de diriger sa fumée en direction d'autrui

- Interdit de manger ET boire dans les métros et bus. 

- Interdit d'amener du durian (fruit d'Asie) dans les stations de métro. Et interdit de le manger dans les lieux publics. Ok le durian sent très très mauvais mais quand même!

- Interdit de quitter les toilettes publics sans tirer la chasse d'eau

... etc ... etc....
Pour tous ces interdits des écriteaux sont partout en ville.

Voilà pourquoi nous restons pantois face à cette mégalopole.

Et puis nous accueillerons Bastien fraichement débarqué de Paris qui nous rejoint pour ses vacances. Même pas mal avec le décalage horaire! Il a rencontré Anthony dans l'avion avec qui nous passerons la soirée. Lui est parti pour 1 an en Australie. C'est le 1er jour de son périple et cela nous rappelle bien des choses. On l'envie.... Nous irons boire un cocktail dans le bar d'un hotel au .... 70 ème étage! La vue est magique. Singapour se révèle à nous de nuit et le spectacle est de toute beauté. On ne fera pas de vieux os car entre le décalage horaire pour certains et le réveil matinal du lendemain pour d'autres le lit nous appelle.

Dès le lendemain lever à 7h pour attaquer notre voyage en Malaisie. Après 5 heures de bus et de passage de poste frontière nous voilà bien arrivés à Melaka (ou Malacca) petite ville au sud est de la Malaisie. Cette ville est la 1ère étape de notre parcours et nous permettra dans quelques jours de nous rendre au Parc National du Taman Negara. Au programme à Melaka: ballades, rencontres, Tour en trishaw (vélo attaché à une charette et décorée de bon goût...hum...hum...), bonnes bouffes, marché, piscine municipale (eh oui avec 35 degrés on ne crache pas dessus)... On a dégoté LE restaurant indien à faire absolument ici, le Slavam, un régal pour les yeux et surtout pour les papilles. Bastien s'acclimate tout doucement et travaille son anglais! 

Ile aux fonds superbes certes, mais aussi qui se mérite. Pour en arriver là il nous a fallu pas moins de 40 min de vol, 2h30 de 4x4  et 25 min de speed boat. Nous arrivons de nuit vers 20h et nous prenons possession de notre chambre…. Sur pilotis SVP ! Eh oui l’eau est juste en dessous et les tortues viennent nous dire bonjour.  Attention ne pensez pas non plus aux chambres sur pilotis (de luxe) polynésienne, nous ne sommes qu’en Asie… Toujours pas d’eau chaude et douche dans les toilettes de 3 m2. On décide donc d’aller se restaurer dans le village de Derawan. L’ile fait 45 ha et on en fait le tour en 20 min de marche. Bien entendu aucune voiture. Seulement quelques scooters qui viennent troubler le calme et la sérénité qui règnent ici. Donc on part se restaurer et arrivés dans l’avenue principale nous sommes tous les deux envahis par ce même sentiment : on a l’impression d’être dans le far west et de se prendre pour Lucky Luke. Ici toutes les maisons sont en bois et peintes de toutes les couleurs, la route est en sable, les cris des enfants emplissent les rues.  On s’y sent vraiment très bien. On a même pu boire une bintang à prix raisonnable, bière locale quasi introuvable ou à des prix excessifs (6 € la cannette) à Kalimantan. Eh oui, ici c’est musulman et respecté à la lettre. On mangera encore très très bien (calamars fris, petite pensée pour Tony, soupe de poisson tout juste pêchés, poulet grillé sauce locale). En fait on se régale depuis notre arrivée à Kalimantan.

Jour 2 : Le revers de la médaille. Belle déception lorsqu’on va se promener autour de cette ile. C’est sale, très sale. Comme toute ile la question des déchets pose problème. Alors ici on jette dans l’eau, sur le terrain voisin, et puis on brule pour « cacher la misère ». Cela nous a beaucoup choqué et malheureusement ne nous permettra pas de garder un souvenir mémorable d’ici. Il faut savoir que les Indonésiens sont sales car n’ont aucune éducation sur l’écologie. Chez eux on consomme et on jette l’emballage dans la rue… L’ile de Pulau Derawan compte principalement des touristes indonésiens ce qui malheureusement n’arrange rien. C’est vraiment malheureux de voir ce petit bout de paradis se transformer en enfer. Le tourisme s’est développé en très peu de temps, c’est comme si les habitants étaient passés du XIX ème au XXI ème siècle sans passer par le XXème. La plupart des touristes blancs que nous rencontrerons auront le même dégout. Un projet plus écolo voit le jour sur l’ile voisine de Maratua. C’est sûr que là-bas cela doit être magique. Donc si un jour vous venez dans le coin évitez Derawan et filez à Maratua ! Aussi il faut savoir que l’Asie est dans l’ensemble sale et que nous arrivons d’Océanie où les fonds sont exceptionnels et les iles propres…. A relativiser donc.

La parenthèse fermée on va donc mettre ca de côté pour les quelques jours qui nous restent à passer ici et profiter des fonds marins exceptionnels. Nous n’irons pas à Maratua pour une question de budget. Alors on profite des tortues, de la bonne bouffe (même si on en a marre du riz) et de quelques bintang à prix raisonnable.

Le premier snorkeling avec les tortues est grandiose. Parés de nos masques et tubas nous voilà partis pour la barrière de corail. Les coraux sont dans l’ensemble préservés et nous découvrons un grand nombre d’espèces de poissons très différents les uns des autres. Et là, tout d’un coup, face à nous une grosse tête nous épie. 1 m 50 pour 100 kg nous voilà face à une tortue. Elle viendra s’amuser avec nous et nous lui grattons la carapace car on nous a-t-on dit elles aiment ça. Et on va rester comme ça, gaga, une bonne heure.

Les tortues on en verra tous les jours et on jouera avec tous les jours. On ne peut pas se lasser d’un tel spectacle.

Puis on rencontrera un couple suisse Boris et Léa avec qui on passera le reste du séjour. Eux sont partis pour 6 mois et ont commencé par l’Inde, Sri Lanka, Thailande et Indonésie. Ils sont à la fin de leur périple et nous donnent de supers tuyaux pour la suite de notre voyage, notamment pour l’Inde. On vous en dira plus plus tard. On a vraiment passé de très bons moments avec eux et une journée pluvieuse à jouer au Cubo (vous savez le fameux jeu de cartes appris en Equateur et qui nous suit depuis). Ils sont jeunes, beaux et dynamiques ! On a aussi croisé Dawn et Paul 2 londoniens partis depuis 8 mois. Eux ont commencé par traverser la Russie puis la Chine en Transsibérien.  Ils font une brève escale en Indonésie avant de rentrer en Australie leur nouvelle terre d’attache. A nous 6 on faisait une sacré équipe !

On a eu la chance de voir la naissance de tortues et leur mise à l'eau. C'était vraiment drole car elles sont toutes petites et ont une force incroyable. Il faut savoir qu'1 bébé tortues sur 1 000 survit, seulement.... Elles se débattent pour sortir du sable et file directement à l'eau. Un beau et émouvant moment. 

Le retour sur Balikpapan sera très agréable. Eh oui, Jean Simon nous attend à l’aéroport et direction leur maison pour un vrai petit déjeuner. Au menu, café italien, croissants, pains au chocolat…. Ils nous ont encore vraiment gâtés. On a été reçu comme des rois ! Le soir nous irons ensemble manger indien, un vrai bonheur pour nos papilles. Demain nous quittons Kalimantan et repartons 4 jours sur Bali. Puis la Malaisie nous attend et les retrouvailles avec mon frangin Bastien !

Et pourtant c’était plutôt mal parti !

Revenons au point de départ aéroport de Balikpapan après avoir passé 4 jours dans la Guest House TOTAL…. Quel luxe. Donc pour se rendre à ce fameux parc national ce ne sera pas moins de 2 avions et quelques 5 heures de voyage (et pourtant sur la carte ce n’est vraiment pas loin).

Après l’enregistrement je prends le temps de lire notre guide touristique et apprend que la compagnie sur laquelle nous volons est classée liste noire. Pas très rassurant, mais bon l’aventure c’est l’aventure ! Nous prenons donc l’avion direction Benjarsmin puis correspondance pour Pangkalan bun, porte d’entrée du Parc National de Tanjung Puting. Le voyage se fait sous la pluie et à l’arrivée nous avons … de la pluie ! Nous choisissons un hôtel milieu de gamme dans notre super guide. Sauf que celui-ci date de 2009 et que l’hôtel moyen de gamme s’est transformé en hôtel bas de gamme. La chambre pue le tabac froid, aucune fenêtre et on se douche quasiment debout sur les toilettes tellement la salle d’eau est petite, bien sûr à l’eau froide. On prend sur nous, on positive car notre mission est de trouver un tour pour visiter ce fameux parc. Eh oui, j’ai envoyé de nombreux mails pour réserver mais bon nombre est resté sans réponse ! Du coup on se retrouve bredouille. On pose donc nos sacs et vu l’odeur on décide d’aller arpenter la ville et manger un bout … Ouahhhhh…. Eh bien à Pangkalan Bun il n’y a rien. Aucun touriste et ça c’est très sympa car les locaux passent leur temps à nous saluer et à nous prendre pour des stars de cinéma ! Mais pas d’agences non plus pour proposer des tours et pas de petits restos qui nous font envie. On trouve un warung (restaurant de rue) et usés on se laisse tenter par un hamburger et une pizza. Eh bien, quelle idée ! Dans le hamburger le steak est remplacé par une tranche de salami et la pizza est pas plus grande que ma paume de main et il s’agit d’une pate avec du salami uniquement ! Ça nous apprendra à ne pas manger local ! Après ça et avec la pluie qui ne cesse pas on décide de rentrer à l’hôtel et de se caler devant un bon film (grâce à l’ordinateur).En fin de journée et de fil en aiguille on parvient à trouver un tour pour 3 jours et 2 nuits en pleine jungle, départ prévu dès le lendemain 9h. Le soir on mangera local donc dans la rue car ici il n’y rien d’autre !

Alors vous devez vous demander pourquoi ce Parc ? Tout simplement parce que le Parc de Tanjung Puting est l’un des meilleurs endroits au monde pour observer les orangs-outans dans leur milieu naturel. Et ça on ne pouvait pas passer à côté en étant en Indonésie et plus particulièrement à Bornéo.

Donc, on se lève à 8h après une nuit ultra mouvementée (rires, cris, TV…) prêt à prendre notre petit déjeuner (en Asie toutes les nuits d’hôtels inclues le PDJ). Et en ouvrant la porte, Oh surprise, on découvre 2 tasses de thé-café (on ne sait pas trop) et 2 brioches minuscules… Avec ça on ne risque pas de tenir la matinée ! Donc on attend à 9h pétante. Et là personne…. 9h15…. 9h20….9h25…. A 9h30 on décide d’appeler l’agence et la personne nous dit arriver d’ici 15 min. Nous voilà rassurés et cela nous donne le ton. On embarque donc dans le 4x4 à 9h45 et de là nous devons rejoindre Kumai à 20 km pour prendre une embarcation. Eh bien pour faire 20 km on a mis plus de 2h ! Eh oui, il a fallu trouver de l’essence. C’est fou car nous sommes sur une ile productrice de pétrole et aucune station-service dans cette ville ! Puis il a fallu acheter des pièces automobiles, pour qui pour quoi, on n’en sait rien… Enfin à 12h nous arrivons à Kumai et découvrons notre embarcation, appelée Klotok ici,  qui nous servira de « hotel-restaurant » pendant les 3 jours à venir.

L’aventure commence ! Nous serons que tous les 2 sur le Klotok et accompagnés de 4 locaux : Arrya notre guide, un capitaine, un commis à tout faire et la cuisinière. Une équipe jeune et super drôle.  On nous accueille à bord du Klotok avec un super repas, le rêve. Puis Arrya nous explique ce que nous allons voir sur ces 3 jours en longeant la rivière Sekonyer.

2 mots d’histoire : Le Parc National compte +/- 5 000 orangs-outans actuellement. Cette espèce est en voie de disparition et de nombreuses recherches sont effectuées dans la région. Le Parc compte 3 camps appelés aussi « feeding point ».  Ici des rangers distribuent aux animaux des bananes et du lait sur des plateformes suspendues 1 fois/ jour. Les camps comptent environ 140 orangs-outans dits « en réhabilitation ». Autrefois animaux de compagnie ils ont été récupérés et replacés dans la foret. Ou eux-mêmes enfants d’orangs-outans en réhabilitation, ils sont habitués aux plateformes. Cela permet aussi de pouvoir en suivre certains. Le feeding est un moment privilégié pour le visiteur car il permet d’approcher la bête très près. Et pourtant…. On a eu beaucoup de chance  car nous avons pu les voir en pleine nature, hors feeding et de très très près.

Jour 1 : il pleut… Nous partons direction le camp 1 pour approcher les premiers orangs-outans.  Depuis le port de Kumai nous faisons 2h de klotok pour atteindre la jungle et ce premier camp. Et là il faut vraiment se frotter les yeux pour se dire que c’est vrai. C’est magique. Ils sont majestueux et tellement humains…  Les mots manquent pour décrire ce spectacle. On reste des heures au « feeding point » et nous délectons de ce spectacle. Le groupe présent sur ce camp compte environ 30 à 40 orangs-outans et 1 king (le chef de bande). Nous aurons la chance de voir ce premier king, 1m40 environ pour 90 kg. Les males ont un visage très particulier avec une peau qui leur entoure le visage. Après ce spectacle retour au klotok où un bon repas nous a été préparé. Possibilité de se doucher à l’aide d’un sceau rempli de l’eau de la rivière. Ju l’a fait, moi pas possible, eau froide, aucune intimité donc j’attendrai 3 jours sans douche. Puis nuit sur le pont du bateau, sous moustiquaire et protégés car il pleut toujours.

Jour 2 : Réveil avec le jour à 6h. On traine un peu et PDJ à 8h. Il ne pleut plus. Puis direction le camp 3, camp Leakey. Sur le trajet nous aurons la chance de croiser de nombreux macaques et gibbons faisant le spectacle avec de nombreux sauts parfois périlleux à plus de 30 mètre de haut. On croisera un toucan, des papillons multicolores, des orangs-outans en pleine nature, des king fisher (oiseaux à bec bleu) fourmis géantes….  La flore est toute aussi folle et luxuriante avec ses plantes carnivores en particulier. Le spectacle est splendide, grandiose d’autant plus qu’on est en pleine nature, LIBRES. Arrivés au camp le spectacle commence dès l’embarcadère. Ils sont partout ! On s’arrêtera sur une femelle et son petit qui nous ont fait le spectacle. Puis on aura la chance de croiser Tom, le king le plus gros soit 1m40 pour 120 kg. Il était caché dans les buissons et nous à 2 mètres de lui à le regarder. Eh bien je peux vous dire que dès qu’il s’est levé on a détalé comme jamais. C’est impressionnant. Enfin une nouvelle journée à « bugger » (je ne trouve pas d’autres mots) sur des orangs-outans.  En partant, Atlas un petit de 8 ans est venu prendre les mains de Ju pour l’amener jouer avec. Touchant et très rare car ici on ne les touche pas. Ils sont agressifs et les rangers ne veulent surtout pas qu’ils s’habituent trop à l’homme.  De retour au klotok, diner puis nuit avec ….. Les crocodiles…. Eh oui ! On a très peu dormi car franchement on a eu peur même si cela n’était pas dangereux. Ils font vraiment de drôles de bruits.

Jour 3 : C’est le retour. On s’arrête au camp 2 et là aussi nous croiserons la route du king. De même on reste des heures et on se dit qu’on a vraiment de la chance. On profite à fond car on ne sait pas si nous reverrons ca un jour.  On en a vraiment plein les yeux et plein le cœur.

Bilan : Dévorés par les moustiques, cette expérience est unique et magique. Et en plus on a croisé en tout et pour tout 6 touristes… La nature est grandiose alors ne la détruisons pas et évitons les produits à base d’huile de palme (il fallait que je le dise après tout ça ! Et maintenant je vais même essayer de le faire). La déforestation est réelle, le Parc a perdu en 32 ans 65 fois la surface de Bali….

Nous revoilà après 10 jours passés en compagnie de Caro, Tony et Zitouni. Tony et Zitouni sont des amis que Ju a rencontré dans le cadre de son travail à Pau. Pour bien faire les choses je vais commencer par vous les présenter.

Caro : une pêche d’enfer, qui s’amuse jusqu’au bout de la nuit et toujours avec le sourire. Je vous avoue que j’ai bien été incapable de la suivre… On l’appelle aussi Christiane (référence à la femme de Clavier dans les bronzés, vous voyez ?) dès qu’elle revêt son superbe bikini  taille 32… Elle est mariée à Tony et quel  beau couple.

Tony : Ce n’est pas moins de 120 kg pour 1 m 90. Attention ce n’est que du muscle et pas un gramme de graisse (enfin c’est ce qu’il dit). Avec lui on se sent tout de suite en sécurité (sauf dans la foret des singes, voir la suite). Plein d’humour, toujours le bon mot au moment où il faut.

Zitouni : C’est le petit gamin de 24 ans, célibataire tout feu tout flamme. Là aussi toujours le mot pour rire. Est venu seul et repartira ..... Seul!

Donc nous avons passé 10 jours avec eux. Ils nous ont offert une villa de rêve : eau chaude, climatisation, piscine….. Ils sont arrivés les bras chargés de cadeaux et de belles bouteilles. A nous les vacances.

Alors il s’en est passé des choses. On a commencé par louer des scooters pour être libres et éviter tous les bouchons de Bali. Zitouni conduisait pour la première fois de sa vie, pas très rassuré le petit jeune. Caro et Tony ont pris un scoot pour 2 et Tony l’a conduit tout au long du séjour même sans permis international... Ce qui lui a valu un très beau délit de fuite afin d’éviter une amende. Bravo ! 2 crevaisons mais aucun accident !

Nous avons partagé notre temps entre ballades, plages et soirées. Coté ballade nous sommes partis à Ubud en scooter et avons visité la foret des singes. Et là, quelle surprise !!! Le gros (Tony. Pour rappel 120 kg pour 1m90) a peur des singes. Il a bien été incapable d’en approcher un et courait même pour les éviter. Très drôle à voir ! Même les balinais le regardaient amusés et ne comprenaient pas qu’un gaillard comme ça puisse fuir ces petites bêtes. Il a été la risée du Parc.

Nous avons bien profité de la plage et des vagues. Même si Zitouni et Ju ont eu une énorme frayeur. Tony a fait le bouchon dans les vagues pris par un courant qui l’amenait au large. Assommé par une vague trop forte il n’a pas réussi à revenir sur le bord. Les gars n’ont pas pu non plus s’y aventurer compte tenu du danger et au bout de longues minutes 2 sauveteurs sont venus le tirer d’affaire. Grosse frayeur.

La plage, toute une histoire. Pendant que les gars passaient leur temps sur leur planche de surf (eh oui ils sont tous montés dessus sauf le gros, oups….) Caro et moi nous prélassions sur les transats. Bouquins, négociations de paréos, massage des pieds….

Aussi nous avons passé 1 journée en mer pour plonger sur l’ile au large de Bali, Nusa Lembogan. Zitouni nous a accompagnés et ce fut ces 2 premières plongées. On s’est régalé et il est comme un poisson dans l’eau. A l’aise et le spectacle était de toute beauté. Plongée en courant tout de même donc grande première pour moi.

Et les soirées….. Nous avons bien arrosés l’anniversaire de Ju. Tous réunis nous avons même retrouvés Prasone et Cédric, un couple de Béziers rencontrés à Keliki 10 jours auparavant. Nous avons fait un apéro Ricard à la maison dans la piscine puis direction restaurant. Les serveuses ont été trop mignonnes et ont fêté avec nous l’anniversaire de Ju. Puis nous avons pris la direction d’un bar de nuit sans trop savoir que nous nous rendions dans un bar d’homo avec des shows toutes les minutes. Déguisés, travestis…. On s’est vraiment marré ! Je crois que cela a été plus drôle pour nous les filles que les gars.

Et puis pour notre dernière journée nous nous sommes régalés d’une langouste les pieds dans l’eau à Jimbaran. Profité des dernières vagues et derniers massages. Le soir nous avons fait honneur au Red Carpet, LE bar à champagne de bali puis dernier verre au Coccoon, bar lounge face mer avec piscine à débordement.

Et voilà, c’est finisssssse, c’était une super parenthèse pour nous, plein de bons souvenirs. Zitouni a fait chou blanc et le seul succès qu’il a eu a été au bar gay…. Encore merci à vous 3 et on a hâte de vous retrouver.

Pour nous l’aventure continue. Nous n’irons pas aux iles Sulawesi car le climat géo-politique ne le permet pas. Du coup nous voilà arrivés à Kalimantan, le Bornéo indonésien, pour 3 semaines de découvertes. Nous sommes logés chez TOTAL (eh oui, continuez à bosser les gars il y en a qui en profitent…) grâce à Jean Simon et Paméla, anciens clients copains et expatriés TOTAL EP Indonésie. Nous avons à disposition piscine, salle de sport, cours de tennis…. (Mais pas le réfectoire de Lacq). On pense à vous. Ils nous gatent......

Nous arrivons à Keliki, petit village au nord d’Ubud, où nous passerons 5 jours …. Supers…. Et très forts en émotion. Si vous demandez à un balinais où se trouve Keliki il sera bien incapable de vous répondre. Eh oui, on sort complètement des sentiers battus. Et des touristes à Keliki … Hummm … Autant vous dire qu’il y en a très peu.  Madé et Padmi nous hébergent  dans leur balé et nous font partager leur quotidien. Ils sont peintres tous les deux et ne font que ça toute la journée. Pour exemple Padmi n’est jamais sortie de Keliki, pas l’occasion et comme elle le dit si bien « Pour quoi faire ? Je suis bien ici ».

Bien entendu il n’y a pas d’eau chaude,  tout juste l’eau courante (ils ont acheté la pompe il y a 2 mois. Avant il fallait aller au puits) et ils se partagent 1 chambre pour  4 (avec leurs 2 enfants).  Vous pouvez penser qu’ils n’ont pas grand-chose. Certes, mais ils ont le sourire…. Tout le temps. Ils sont heureux et je peux vous dire que ça fait plaisir à voir. Le bonheur c’est communicatif, non ? Ils ont été aux petits soins pour nous et nous ont offert tout ce qu’ils pouvaient.

Madé nous a emmenés au milieu des rizières où nous étions seuls. Nous les avons arpenté de nombreuses heures et croiser seulement quelques vaches et paysans.  Il nous a appris à faire de l’huile de coco, huile qui leur sert de base en cuisine et pour les massages.

Nous avons aussi passé  1 journée avec Dolit, cousin de Madé qui vit aussi à Keliki, dans les rizières de Jatilwih. On s’est pris une énorme averse et nous avons terminé la ballade trempés. Là aussi, Dolit a su nous emmener loin des touristes pour notre plus grand bonheur. Puis nous sommes allés à Munduk, petit village dans les terres, en plein centre de Bali. Nous avons fait le marché des fruits et légumes, des épices…. Le soir Dolit a voulu offrir un verre d’Arak à Julien mais ce n’est pas bien le connaitre. 1 verre ne lui a pas suffi et du coup ils se sont bu une bouteille !!! Ils sont rentrés tous les 2 en titubant.

Et puis pour notre dernier jour avec eux nous avons choisi une ballade en scooter jusqu’au Mont Batur. Madé et Brahma nous ont servis de guide. Quelle idée !!! Surtout en saison des pluies….. On vous laisse imaginer. Mais même trempés jusqu’aux os nous avons vraiment ri et fait une super ballade. On leur a offert le restaurant le midi (compter 5 € le menu complet) et ils étaient aux anges. On a appris que Brahma allait au restaurant pour la deuxième fois de sa vie (il a 36 ans). C’était un super moment.

Enfin, tout ça est dur à mettre sur papier, les mots ne sont pas assez forts pour vous dire ce que nous avons ressenti à leurs côtés.  Une belle leçon de vie. Du coup on y repassera avant de quitter l’Indonésie.

Là nous sommes arrivés dans « touristwolrd », soit la ville de Kuta. La transition est impressionnante. Il faut vraiment chercher pour trouver des indonésiens. Il n’y a que des blancs ! Partout ! Et des magasins et des restos et des bars…. Pas de rizières, de combats de coq improvisés en pleine rue, de cérémonies…. On est loin du Bali qu’on affectionne. Mais bon, on se prépare à accueillir les copains de Ju dans 2 jours et on leur a concocté un beau petit programme entre plage, bars et ballades.

Nous revoilà…. Après 10 jours de silence, le temps de nous mettre au rythme balinais. Alors ici c’est la fin de la saison des pluies mais il pleut tous les AM… Ceci dit cela nous rafraichi car la température extérieure est de 30 degrés et la température de l’eau de 28 degrés, on ne va tout de même pas se plaindre !

Depuis notre arrivée nous avons passé au moins 5 jours à réaliser que la Calédonie c’était fini et que nous étions arrivés à Bali. Nous avons passé quelques jours à Ubud, village connu pour ses artisans peintres, artistes… Une atmosphère particulière se dégage ici et on commence enfin à se sentir loin du sud de l’ile si touristique.

Et puis depuis 4 jours nous sommes à Tulamben, au nord-est de l’ile près de Amed. Pourquoi ??? Pour plonger ! Et oui les oreilles sont passées et je me régale des fonds marins. Le niveau 1 dans la poche je suis prête à accompagner Ju pour nos prochaines sorties ! Je suis trop contente ! Lui en a profité pour travailler les plongées en profondeur, plongée de nuit…. Il est devenu complètement accro. Notre Dive Master (mono) est français et s’appelle Charles. On a bien sympathisé et passé de supers moments ensemble. Ju a su l’accompagner pour le jour du Nyepi en buvant plus de 3 litres d’Arak…. (Alcool de palme traditionnel et aussi fort que du whisky)…… Je ne vous dis pas dans quel état je les ai retrouvés !

Qu’est-ce que le Nyepi  me demanderez-vous ?

Nyepi veut dire silence. Il s’agit du nouvel an solaire balinais. Cette année il s’agit de fêter l’an 1935. La veille du Nyepi les mauvais esprits (génies) sont appâtés par des offrandes spéciales (très grande cérémonie), puis terrorisés à la nuit tombante par un vacarme infernal de pétards, sonnerie de gongs, cris et défilés dans la rue remplie de monstres géants les Ogoh-Ogoh. C’est LEUR jour de l’an. Vous allez voir ils ont beaucoup d’imagination et leurs Ogoh-Ogoh sont de toute beauté ! Ils mettent environ 1 mois pour les préparer (il s’agit de mousse recouverte de papier mâché). Après le défilé les Ogoh-Ogoh sont brulés et disparaissent à jamais.

Le jour du Nyepi (12 mars cette année) tout le monde reste chez soi, même les touristes ne sont pas autorisés à sortir. Pour vous dire, même l’aéroport de Bali est fermé. Il est interdit d’allumer du feu, de travailler, de sortir et d’utiliser les lumières par crainte de voir les mauvais esprits revenir. L’ile doit paraitre inhabitée dans l’espoir que les mauvais esprits l’abandonneront.

On a donc passé la journée avec Charles chez Christine qui l’héberge. Quelle chance ! Car Christine tient une chambre d’hôte donc on a pu en silence profiter de la piscine et s’occuper à jouer aux cartes. Et les garçons ont « décuvé » ! Je vous mets une photo car c’est vraiment magnifique. La chambre d’hôte s’appelle Mina Bali et c’est un vrai havre de paix.

Et puis à Bali nous avons la joie de retrouver …… Les enveloppes !

Alors 2 nous attendent fermement pour cette destination :

-          Enveloppe 51 (tiens c’est drôle…Ju a compris tout de suite…) = Merci Ben et Rénata (mon frère et ma belle-sœur) d’avoir pensé à nous en vous imaginant les statues en Asie (Bouddhas, Ganesh…). On va donc devoir reproduire la position de ces dernières,  vous envoyer les photos et ce jusqu’à la fin de notre aventure. Eh oui, l’Asie étant notre dernier continent ! On ne vous loupera pas non plus pour votre mariage au Brésil….

-          Enveloppe 52 (suite logique)= Nous aussi tu nous manques la Marie et on te ramènera le plus sable que nous trouverons sur cette ile. Il te portera bonheur !

Maintenant nous allons prendre la direction du village de Keliki, tout près d’Ubud et vivre quelques jours chez Madé et Padmi.  A leur rythme nous allons découvrir Bali, le vrai Bali authentique avant de retrouver la troupe des copains de Ju qui arrivent le 22 Mars…..

Nos derniers jours à Nouméa ont encore été magiques en compagnie d’Emmanuelle et Bernard. Nous avons de nouveau embarqué à bord d’ Hinano (LE catamaran de 13 mètres qui a fait le tour du monde en 7 ans) une journée pour se rendre au phare Amédée. Ce phare se trouve sur un ilot au large de Nouméa. Journée navigation, snorkeling et ballade sur l’ilot. Le temps était au RDV et nous avons vraiment profité de ce moment. Au retour nous nous sommes arrêtés pour visiter un bateau de 25 mètres conçus et réalisés (avec une équipe de 7 gars et sur une durée de 3 ans) par Marc. Le résultat est bluffant. On s’est cru à la TV, à bord d’un yacht qui aurait sa place dans le port de St Tropez.

On a organisé un apéritif chez eux pour remercier tout le monde car vraiment les rencontres ici ont été merveilleuses. Merci bien entendu à Emmanuelle et Bernard sans qui notre séjour ici n’aurait pas été aussi magique. Marièle toujours de bonne humeur et sans qui nous n’aurions pas eu notre téléphone portable. Véronique, son sourire permanent et ton site internet qui a changé beaucoup de choses pour moi. Philippe pour nos discussions et bons moments partagés sur l’eau. Laurent pour son humour décapant et qui a su remettre le dos de Julien en place.

Julien a pu profiter des talents de Bernard pour s’initier au kit surf dans une eau limpide à 27 degrés. Ok il n’a pas su virer de bord mais il a vu des tortues ! A choisir…. Et moi j’ai profité d’Emmanuelle et passé de supers moments à papoter entre filles. Cela faisait longtemps et ça m’a fait un bien fou.

La veille de notre départ Fred et Caro, des amis d’Emmanuelle et Bernard nous ont invités à une crêpe partie. Quelle super idée, surtout après 6 mois sans galettes ni crêpes. En plus Fred est un excellent cuisinier (Il a été finaliste de Master chef ici). Egalement très bon magicien il a su réveiller en nous notre âme d’enfant. On a passé une super soirée qui s’est terminée dans le jacuzzi avec coupe de champagne….. Comment voulez-vous qu’on parte d’ici !!!

La Calédonie nous a charmés et le départ a été très difficile. On serait bien restés…….

Nous rembarquons pour 9h de vol, quelques larmes, un cœur lourd, mais notre prochaine destination promet aussi d’être belle. Nous voilà donc à Bali. On avait oublié cette chaleur humide écrasante, tous ses scooters, ses klaxons….. Il va falloir se ré acclimater ! Alors pour se détendre on s’octroye 1h de massage dès notre arrivée (à 5 € l’heure de massage on ne va pas se gêner !).

On ne va pas en rajouter... On vous laisse le soin de regarder la galerie photos..... Et on pense bien à vous.....

Après ces 10 jours passés dans l’extrême nord de la Grande Terre nous nous octroyons le luxe de louer une voiture pour 1 semaine afin de découvrir la côte est. Cote qui est beaucoup plus exposée aux pluies et vents et dont la végétation est apparemment luxuriante.

Nous voilà donc au volant d’une Citroën C1, vous voyez ma 107 Peugeot, eh ben c’est la même, copie conforme. A réception des clés nous comprenons rapidement que  ce véhicule n’est pas du tout équipé pour affronter les pistes calédoniennes. Nous allons relever le défi quand même !

Le jour de notre départ de très fortes précipitations sont annoncées sur la côte Est => Pas de problème nous opterons pour remonter par la côte Ouest. Notre première halte se fera à Poé où nous découvrirons de belles plages entourées de pins colonnaires. Pas de baignade au programme car l’eau est envahi par les algues et on vous avoue que nous sommes devenus exigeants…. Pas d’eau turquoise, pas de baignade…. Le retour aux plages de Pornichet promet d’être dur…

Le lendemain nous pensons prendre la transversale qui nous mènera côte est.. Sauf que …. It’s raining cats and dogs (un peu d’anglais ça nous manque. Traduction : il pleut des cordes) de l’autre côté. Du coup on se dit qu’on se ferait bien  une petite virée dans le nord faire la surprise à David pour la soirée. Et nous nous retrouvons au Nakamal de Poum tous ensembles. Et là nous mettrons notre C1 à rude épreuve en pratiquant des routes de pistes. On vous le confirme : ce n’est pas du tout la voiture appropriée, elle touche partout ! Mais bon rien de cassé. Et puis David nous proposera de présenter notre projet et notre voyage de tour du monde à sa classe de CP-CE1. C'était vraiment drole. Un des enfants a dit que son reve était d'aller tuer un éléphant et de l'égorger...Eh oui ici les petits passent leur temps avec les grands frères et papas à chasser les cerfs et les dépecer...... 

Et le lendemain nous décidons de prendre la transversale direction Pouebo au nord de la côte est. Le temps est moyen et on ne se plaint pas car pas de pluie à l’horizon. La route est superbe et on découvre de l’autre côté une végétation à couper le souffle. Les tribus que nous traversons sont superbes et les jardins très bien entretenus. Un régal. Et à la sortie de Pouebo nous croisons 3 gendarmes et la douane… Cela nous parait dingue de mettre autant d’hommes et de tels moyens pour une si petite commune. Les gendarmes nous indiquent qu’il s’agit d’un contrôle de stupéfiants. Eh ben je peux vous dire que nous on s’est bien marré. Je pense que leur objectif est réalisé à hauteur de 100% car ici tout le monde fume de l’herbe. Dans tous les jardins vous pouvez trouver des plans de Marijuana. C’est le comble ! Enfin…. Nous passerons la soirée et la nuit chez Emma et Sergino des copains à David. Sergino emmènera Ju à la chasse au cerf ! Attention la chasse de nuit n’est vraiment pas un sport, c’est une chasse passive. L’idée est de rester dans le pick up, de rouler, d’éclairer avec un rétroprojecteur et tirer dès que vous voyez 2 billes brillantes. Quoiqu’il en soit ils sont partis 2 bonnes heures et sont rentrés …. Bredouille ! Ce sera pour une prochaine.

Le lendemain matin il pleut. Le lendemain midi il pleut. Le lendemain après-midi il pleut…. Du coup on décide d’écourter car franchement aucun intérêt sous la pluie. Toutes les ballades sont fermées car le sol est trop glissant et il peut y avoir des crues, aucune visibilité… Du coup on appelle Emmanuelle et Bernard (mes clients devenus vraiment bons potes) car c’est grâce à eux que l'on a eu un super prix sur la location. Emmanuelle nous sent dépité et nous propose un apéro chez eux. Que l'on ne refusera pas et qui se terminera à 2h du mat à l’Irish coffee dans un restaurant basque de Nouméa.

Voilà aujourd’hui vendredi c’est repos et préparation des sacs car demain décollage pour l’ile des Pins. Pour la côte est, il faudra revenir !

Le retour de Lifou en Bateau a été très calme et nostalgique. Heureusement que le soir même nous retrouvions nos copains de chambrée à l’auberge de jeunesse. Soirée partagée autour d’un bon repas préparé en partie par Marco, notre chef cuisinier (je cite aussi Ju et Clovis pour ne pas faire de jaloux, même s’ils se sont contentés de mettre l’eau des pâtes à chauffer !).

Le lendemain je m’octroie une journée «girly » avec au programme : coiffeur et esthéticienne. Du pur bonheur !

La suite de notre programme va nous amener à Tiabet, tout là-haut au nord de l’ile. Pourquoi Tiabet ? Pour passer retrouver un ami de longue date de Ju, David qui est ici depuis plus de 10 ans. Pour pouvoir nous suivre dans ce périple il va falloir vous mettre en conditions. Par cela j’entends :

-      Oter vos montres, ici le temps n’existe pas

-      Enlever le manteau, soleil tous les jours il y a

-      Ajustez vos lunettes, le paysage éblouira

Vous êtes prêts ?

Nous traversons la Nouvelle Calédonie par la côte ouest de Nouméa à Koumac, dernière « ville »de la Province Nord. Nous apprenons alors dans le bus qu’une alerte Tsunami est donnée sur la Nouvelle Calédonie suite à un séisme sur les iles Salomon. Ça fait bizarre mais cela arrive très souvent ici donc aucune inquiétude…. Personne ne s’affole .Les plages ont été évacuées et nous nous restons dans notre bus. Nous apprenons que l’alerte est levée vers 16h, rien ne s’est passé, fort heureusement.

David nous attend dans son super pick-up avec un sourire à s’en décrocher la mâchoire. Nous allons alors parcourir 70 km de pistes pour monter à Tiabet. Dans la voiture David nous parle de sa tribu qui compte 200 habitants tout au plus. Il nous dit ne pas avoir l’eau (je ne réagis pas de suite pour ne pas passer pour une enquiquineuse, mais quand même !) et que le seul village le plus près est à 20 km et compte seulement une épicerie, même pas de pompe à essence ! Alors internet n’en parlons pas. Moi qui pensais rester 1 semaine ici, cela me parait compromis !

Eh ben, dans la vie il arrive parfois de s’épater. Ce qui fut le cas car nous resterons ici 10 jours ! Attention, David m’a fait peur car il y a de l’eau. Ok elle est froide et le débit très très très limité mais on se débrouille, ça va. Et là on s’éclate ! Seuls au bout du monde, sans personne, sans timing. Nos journées sont du pur bonheur. En résumé ça donne ca :

-      Levé vers 7h30 (assez tard pour ici) : Café, brioche, fruits… Sous forme de dialogue ca donnerait ca : « Ah tiens je mangerai bien une mangue, eh bien va la décrocher dans l’arbre au fond du jardin ! ». Puis Enfilage de maillot de bain et premiers bains matinaux. Hamac sur la plage, lecture, frisbee…. Et puis dès que le ventre gargouille (vers 15h le plus souvent) on rentre et on se fait une plâtrée de pates, on papote, on écoute de la musique… Vers 17h on s’habille pour aller au Na Kamal. Le Na Kamal est l’endroit où se retrouvent les gens des tribus avoisinantes et avec qui on partage des kavas. En fait ici le Na Kamal c’est comme le café de la mairie. C’est le seul endroit à 40 km à la ronde pour réunir les gens. Vous vous souvenez, le kava c’est une boisson à base de racines de poivrier et qui nous laisse un effet « stone ». On reste au Na Kamal jusqu’à ce qu’il n’y ai plus de Kava. On rentre vers 21h ou 22h. On papote et on se couche « stone ». Très drôle tout ça ! Voici une journée « type »d’ici. Quelques variantes que nous avons faites : Kayak de mer, paddle, restaurant les pieds dans l’eau (l’endroit s’appelle Poin Gam et c’est à tomber par terre. On mangera du carpaccio de bénitier, tartiflette de langoustes et patates douces)…..

Nous avons aussi fait notre première coutume au chef de la tribu. Cela nous faisait un peu peur mais on nous a bien expliqué et il faut savoir se présenter de manière très simple. Ju a donc fait les présentations au chef et nous lui avons laissé un manou (bout de tissu) dans lequel nous avons glissé un billet de 1 000 francs. C’était très sympa.

Maintenant on connait tout le monde, on a même été dans une tribu pour réparer une TV ! En échange on nous a donné 2 picots et 1 dawa. Dès le lendemain on s'organise une petite soirée pour les griller. Avec un bon vin on s'est bien régalé. Et puis on ne pouvait pas se quitter sans gouter au rhum/jus de pommes lianes fait maison. Du coup  on papote, on passe du bon temps, on se marre bien et à 4h du mat 'on se dit qu'il est peut-être temps d’aller se coucher.....

Pour notre dernière journée à Tiabet nous allons à la plage. Au programme baignades, lecture et paddle pour tout le monde. Et puis nous passerons une partie de l’après midi au dispensaire. Pour qui, pour quoi ? Parce que Ju s’est fait piquer par une raie…..

Et là nous ne sommes pas d’accord sur la version des faits :

-          Version Ju et David : Ju était sur le paddle, parti loin du bord, en pleine mer. D’un coup une vague plus importante s’est formée et le paddle a perdu de sa stabilité. Ju est tombé dans les fonds sous-marins et a dû se battre avec une raie pour sauver sa vie. Malheureux ! Il n’avait pas son couteau ! Mais il a su combattre  et est sorti sain et sauf avec comme seul souvenir la piqure de cette raie.

-          Version Emilie : Ju marchait le long de la plage et là, à 15 cm du bord il a marché sur une raie. Bêtement…

Alors vous croyez qui ? En tout cas cela a bien fait rire Mélanie, l’infirmière de garde. 

Eh ben je peux vous dire qu’on ne faisait pas les malins avec David (même si lui dit « même pas peur », vous savez c’est un homme). Quoi qu’il en soit le venin du dard de la raie se propage assez vite et la douleur  est très difficilement supportable. Ju est passé d’un teint mate à blanc en passant par le jaune. Du coup l’infirmière lui a fait une anesthésie locale pour atténuer la douleur. Douleur qui  sera présente au moins 48h…. Le pauvre….. Ouai, en même temps cela n’a pas empêché Ju dès le soir même d’arroser son exploit au Ricard. Tous les locaux se sont bien moqués de lui !

Pour nous le temps s’est arrêté et on a été gagné par une pure sensation de bien-être.  Ici les gens ne travaillent pas pour s'enrichir mais juste de quoi payer son loyer….. Mais au fait, ils n’ont pas de loyer ici ! Donc ils travaillent uniquement pour manger.  La plupart des gens se nourrissent de leur propre pêche et des légumes et fruits à porter de main. En fait ils n’ont même pas besoin de travailler. On déconnecte totalement et cela nous fait un bien fou.

Maintenant il est l'heure du départ et de la rentrée scolaire pour David, il s’est même rasé ! Nous le quittons avec un cœur gros et des rêves plein la tête. La Calédonie est une terre de surprise et les rencontres sont époustouflantes. Merci David !